Spécifications techniques |
|
---|---|
Nom de l'instrument | Near-Infrared Planet Searcher |
Sigle | NIRPS |
Première lumière | Juin 2022 |
Domaine spectrale | 0,95 à 1,8 microns (infrarouge) |
Type d’instrument | Spectrographe à haute résolution |
Statut | Opérationnel au télescope de 3,6 mètres de l'ESO à La Silla |
Le spectrographe NIRPS (Near-Infrared Planet Searcher) est un instrument de pointe nouvellement installé au télescope de 3,6 mètres de La Silla, au Chili, exploité par l’Observatoire européen austral (ESO). Inspiré par l’instrument SPIRou, NIRPS partage la capacité de détecter et de caractériser les exoplanètes autour des étoiles de faible masse en utilisant la méthode des vitesses radiales, avec une précision incroyable.
Un avantage significatif de NIRPS est qu’il se retrouve au même emplacement que l’instrument HARPS (High Accuracy Radial velocity Planet Searcher), réputé pour ses mesures de vitesse radiale d’une précision inégalée. NIRPS et HARPS peuvent fonctionner simultanément dans les spectres visible et infrarouge, offrant aux astronomes des capacités uniques pour étudier et caractériser les exoplanètes de manière exhaustive.
NIRPS remplit une mission scientifique cruciale : mener une étude systématique des étoiles proches de faible masse, avec la possibilité de détecter des exoplanètes semblables à la Terre dans leurs zones habitables. Ces découvertes pourraient devenir des candidats de choix pour l’imagerie directe par de futurs télescopes géants comme le Télescope de trente mètres (TMT) et l’European-Extremely Large Telescope (E-ELT), ce qui marquerait le début d’une nouvelle ère dans la recherche d’exoplanètes.
En outre, les données du NIRPS peuvent confirmer et caractériser les exoplanètes découvertes par la méthode du transit, permettant des mesures de masse et des contraintes de composition, élargissant ainsi notre compréhension des mondes lointains.
Le développement du NIRPS est le fruit d’une collaboration internationale impliquant des institutions telles que l’OMM, l’iREx, l’Université Laval, l’Observatoire de Genève, l’Université de Grenoble, l’Instituto de Astrofísica de Canarias, l’Institut Herzberg d’Astrophysique du CNRC, l’Université de Porto et l’Universidade Federal do Rio Grande do Norte.
L’ESO a accordé 740 nuits d’observation sur 5 ans à l’équipe NIRPS, dans laquelle les chercheurs de l’Observatoire du Mont-Mégantic jouent un rôle important, notamment le directeur René Doyon, le scientifique du projet Étienne Artigau, le chercheur Jonathan St-Antoine et la gestionnaire du projet Lison Malo, avec le soutien de Frédérique Baron. Les chercheurs de l’OMM Neil Cook et Étienne Artigau participent aussi à l’élaboration des pipelines de réduction de données de NIRPS. Plusieurs membres de l’équipe technique de l’OMM, incluant Philippe Vallée, Jonathan St-Antoine et Denis Brousseau ont participé à la construction de l’instrument. NIRPS promet des contributions révolutionnaires à notre compréhension des exoplanètes et de leur habitabilité potentielle.