Pierre Bergeron s’intéresse à l’étude des étoiles naines blanches et plus particulièrement au calcul de modèles d’atmosphères. Les étoiles naines blanches représentent le dernier stade évolutif de plus de 97 % des étoiles dans notre galaxie, y compris notre Soleil. Ayant épuisé les sources d’énergie nucléaire en leur centre, les naines blanches se refroidissent tranquillement sur des périodes de temps de plusieurs milliards d’années. Elles possèdent une masse comparable à celle du Soleil, mais dans un volume égal à celui de la Terre, ce qui en fait donc des objets extrêmement compacts dont la densité est un million de fois celle du Soleil.
L’étude de ces cadavres stellaires et la détermination de leurs paramètres fondamentaux, tels leur température, leur masse et leur composition chimique nous renseignent non seulement sur la nature de ces étoiles, mais aussi sur le lien évolutif avec les étoiles qui les ont engendrées. La méthode la plus précise utilisée pour mesurer les paramètres fondamentaux des étoiles naines blanches consiste à comparer en détail les données spectroscopiques, c’est-à-dire la distribution du flux en fonction de la longueur d’onde, avec les prédictions théoriques obtenues à partir de modèles d’atmosphères, une méthode que nous peaufinons depuis des années à l’Université de Montréal. L’atmosphère d’une étoile correspond à cette mince couche superficielle d’où provient le flux du rayonnement.
Pierre Bergeron s’intéresse également à l’étude des étoiles naines blanches variables de type ZZ Ceti, et plus particulièrement à la détermination empirique des limites en température de la bande d’instabilité. Ses projets théoriques utilisent des données photométriques et spectroscopiques obtenues aux différents observatoires de Kitt Peak en Arizona (2,3 m de Steward, 2,1 m et 4 m de Kitt Peak) et à l’Observatoire du Mont-Mégantic.